Hong Kong : Une fourmilière bien propre !

Nous sommes arrivés à Hong Kong en fin d'après midi après 8 heures dans l’avion. L'aéroport était moins grand que ce à quoi on s'attendait mais tout était super bien organisé pour les touristes : brochures touristiques à profusion, tout en anglais, etc. Après avoir constaté que la consigne sur place était hors de prix, on a vite pris le bus A21, direction Nathan Road, l'artère principale aux néons sans fin de Kowloon, le côté "continental" de Hong Kong.

Bon, pour situer vite fait Hong Kong, on peut dire que cette petite tête d'épingle sortant de la Chine qui compte 8 millions d'habitants et 260 iles est en fait composé de 4 grands territoires (cf. carte) :

- L'Ile de Lantau : A l'ouest et sur laquelle se trouve l'aéroport (et Disneyland mais bon...). C'est le territoire le plus éloigné et le moins peuplé de HK mais aussi le plus sauvage. On n'aura malheureusement pas le temps d'y mettre les pieds...

- L'ile de Hong-Kong et la "City" : Celle à laquelle tout le monde pense quand on parle de Hong-Kong, couverte de grattes ciels étincelants et qui pourtant de représente qu'une petite partie de son territoire.

- Kowloon : Juste au dessus de la City, mais côté continent. C'est la région la plus densément peuplée de Hong Kong et là que se situe réellement la vie de la ville.

- Les nouveaux territoires : Au nord, reliant Kowloon à la frontière chinoise, cette vaste étendue, qui représente 70% du territoire, contient (avec Kowloon) 70% de la population dans des conditions de vie souvent peu enviables...

Grâce à ses performances économiques, HK est souvent considérée comme le New York de l'Asie. Ancien territoire britannique, mais complètement dépendant de la Chine pour son approvisionnement, il a été rétrocédé à la Chine en 1997 et est autorisé à conserver son système capitaliste et démocratique pendant 50 ans en tant que "région administrative spéciale". Fait intéressant, malgré leur proximité, seules 150 personnes par jour sont autorisées à venir s' installer à HK car si tous les chinois venaient rejoindre leur famille à HK, la ville s'écroulerait sous son propre poids démographique !

Une fois ces faits en tête (lus en vitesse dans le bus), nous voila arrivés sur Nathan Road. Et là, c'était presque comme dans les films, avec des néons partout qui se réfléchissent sur les pare-brises des bus, des enseignes qui recouvrent la route, et des magasins où acheter de tout !

Selon le Routard, l'hébergement le moins cher se trouve à la Chunking Mansion, grand immeuble un peu vétuste transformé en innombrables guesthouses parfois un peu miteuses :-/... A 20m de l'entrée de l'immeuble, impossible, avec nos gros sacs, de ne pas se faire harponner par des rabatteurs. On avait flairé le coup et donc choisi la Payless GuestHouse dans le Routard : "On ne va pas se faire avoir comme d’habitude, on leur dit qu'on a une réservation (ce qui n'était pas le cas) et on ne s'arrête pas !" était notre leitmotiv. Et pourtant, même si les indications sont relativement claires, vu que les ascendeurs sont nombreux et que certains font les numéros d'étages pairs et d'autres les étages impairs, on a réussi à se faire embarquer par un rabatteur à la Las Vegas GH. Très bien en soi mais où on a du négocier fermement les prix pour une minuscule chambre avec salle de bain (et vue magnifique depuis la fenêtre, hum...). Bref, on ne s'est pas trop fait entubés mais on a quand même réussi à ne pas aller ou on voulait ! Sur ce, une bonne nuit s'imposait... (oui oui, on avait encore regardé des films pendant tout le dernier voyage en avion!)

Le lendemain matin, réveil de bonne heure pour visiter la ville sous un soleil radieux (chose apparemment assez rare). Une fois dans la rue, les gens ont des attitudes bizarres : tout le monde se promène avec des paquets de chips entrouverts, les gens s'arrêtent pour regarder leur appareil photo et celui de leur voisin, tout le monde se promène la tête en l'air et la lumière est vraiment étrange... Après quelques minutes, on a fini par comprendre : Il y avait une éclipse partielle de soleil ! Après quelques essais de photos et s'être fait brulé les yeux, on a pris le ferry qui relie Kowloon à la City pour aller faire faire notre Visa pour la Chine (ca prend environ 3 jours) et découvrir ce coté de Hong Kong.

Une fois les formalités de Visa effectuées, on s'est vite dirigés à travers les gratte-ciels vers le pic Victoria. En fait, l'ile de HK est une ile rocheuse au centre de laquelle se trouve un gros pic de 552 m de haut. Pour monter là-haut, la solution la plus simple consiste à prendre le train à crémaillère au pied du pic et de se laisser porter en priant pour que le câble ne lâche pas (ça monte sec !!). Lors de la montée, on se rend compte à quel point cette ville est singulière car les buildings sont littéralement au pied de la montagne qui elle est recouverte d'une végétation épaisse. Ce contraste entre l'urbanisation et la nature brute est vraiment saisissant ! A 550m, on s'est vite enfuis du complexe commercial installé là-haut avec terrasse panoramique et tout le toutim pour faire la chouette petite ballade qui entoure le pic et donne droit à d'aussi beaux points du vue sur les gratte-ciels et la baie de Hong Kong. Ballade que la plupart des touristes ne font évidemment pas et qui permet de se rendre compte qu'il existe encore de belles zones boisées sur l'ile et qu'effectuer des ballades natures à Hong Kong n'est peut-être pas une idée si saugrenue que ca !

Après être redescendus en tram et avoir mangé des boules de poisson dans un fast food local, on a passé notre après-midi à se promener dans les rues, la tête en l'air (pas de risque de crottes de chien, HK est une ville hyper propre et hygiénisée...) et les yeux grand ouverts à la découverte de l'atmosphère de la ville. On a notamment pris le plus grand escalator du monde (800m en sens unique) qui permet, le matin, de descendre en ville les travailleurs qui habitent sur la colline dans ces immenses tours d'appartement et de les remonter le soir après le boulot. On a aussi pu se familiariser avec cet incroyable réseau de trottoirs "subterrains" qui relient entre eux les différentes tours afin de n'avoir jamais à descendre dans la rue pour traverser. On a également pris ces trams à l'impériale qui circulent sur l'artère principale de la City et permettent de circuler entre les tours d'acier et de verre de toutes les plus grandes mégasociétés.

Non loin de ces symboles de puissance économique, nous sommes passés par ces petits marchés typiquement asiatiques, parfois tenus par des femmes brisées par le poids de l'effort et où l'on trouve de tout : poissons qu'on vous tue sur le tas et coupe en deux à l'achat pour montrer que le cœur bat encore (si c’est le cas, c'est qu'il est frais...), crevettes qui sautent de leur bac et rampent sur le trottoir en essayant d'atteindre l'égout le plus proche d'un ultime battement de queue, viande qui pend à l'air libre, fruits et légumes en tous genres et à profusion et petits restos de rue où même les rats réfléchiraient avant de commander... Contraste encore, ces multiples échafaudages qui semble soutenir la ville à eux seuls et sont fait uniquement de bambous !

Contraste toujours, ce quartier de nourriture et médecine traditionnelle chinoise séchée où les bacs d'ailerons de requins côtoient les paquets de nids d'hirondelles, des amas de bois de cerfs coupés en rondelles, des hippocampes et des fœtus de biche ! Toutes ces denrées rares sont censées guérir tous les maux. Véro a failli défaillir à cause des odeurs...! Contraste finalement, ces distributeurs publiques de gel hygiénique, ces affichettes indiquant que les poignées de portes et les carpettes sont désinfectées toutes les deux heures,... On a beau être en pleine période de prévention pandémique, trop d'hygiène tue l'hygiène !

Bref, on a en eu pour le dépaysement et, après avoir gouté à une des spécialité locale (la tarte à l'œuf, mwais...), on a décidé de remonter sur le pic Victoria une dernière fois pour apprécier HK by night. Il fallait en profiter tant qu'il faisait beau ! On a craqué et sommes allés sur la terrasse panoramique, chère et inutile (il fallait s'en douter), pour finir par retourner apprécier, pendant des heures, les scintillements de la ville sur le point de vue de la ballade autour du pic...