Melaka : Aux confluences de l’Asie et de l’Europe
[C] Apres la sieste, tout avait déjà séché et il était l’heure d’aller visiter ! La ville de Melaka, capitale de l’Etat du même nom, est restée pendant longtemps une des villes les plus importantes de Malaisie par sa position dans le détroit de Malacca, lieu de passage des flottes d’épices chinoises, indiennes et européennes. Sultanat islamique a la base, son importance la fit tomber aux mains des portugais entre 1509 et 1641, puis des hollandais jusqu’en 1795, puis des Anglais jusqu’a l’indépendance de la Malaisie en 1957. Si vous saupoudrez l’histoire de la ville avec une bonne dose d’immigration chinoise et indienne, ca vous donne le cocktail multiculturel qu’est Melaka aujourd’hui !
Les égouts a ciel ouvert, dangereux et mal odorants ! | Pas de doutes, on arrive dans le quartier chinois ! | Pas de doutes non plus, on est en pays musulman ! |
Les locaux sont très fiers de l’histoire de leur ville et c’est apparemment en grande pompe qu’ils allaient célébrer la première année de l’inscription de Melaka au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous concernant, nous avons passe le reste de notre première journée a visiter les vestiges du passe. En fait, la ville n’est pas très grande et, en quelques heures, on avait fait quasi le tour a pied de toutes les attractions historiques. Le centre historique est en fait situe autour de la colline St Paul, autour de laquelle les portugais avait fait ériger le fort A Famosa pour protéger leur terre. Aujourd’hui, les seuls vestiges de ce fort détruits par les Anglais au 19e de peur qu’ils soient utilises contre eux, sont la porte d’entrée (Porta de Santiago), les ruines de l‘église St Paul au sommet de la colline et des vestiges de bâtiments qui sont excaves sous le bitumes par les archéologues. Dans le fort, les hollandais avaient fait érigé le Stadthuys, l’hôtel de ville qui est toujours fringuant, et la Christ Church. Les deux bâtiments ne sont malheureusement pas visitables. La seule trace visible des anglais est la fontaine a l’effigie de la reine Victoria sur la place principale. Donc, pour résumer, la fontaine anglaise est au milieu de la place en face du Stadthuys et de la Christ Church hollandais qui sont dans l’(ex) enceinte du fort portugais qui est dans la ville du sultan. Ouf ! Nous n’avons malheureusement pas pu aller voir la réplique du palais du sultan (basée sur des écrits du 15e siècle), convertie en musée et construite sans aucun clou ! C’était intéressant de voir toutes ces reliques mais on était un peu sur notre faim d’histoire Malaisienne…
La fameuse place principale | Les trishaws s’ennuient… | Les restes d’A Famosa | St Paul Church (en ruines) |
Ensuite, nous sommes allés visiter Chinatown, quartier qui s’étale sur 2 grosses rues juste a cote de la place historique, de l’autre cote de la rivière Malacca. Nous sommes d’abord rentres dans plusieurs shophouse ouvertes au public, maisons typiques des descendants sino-malais (les baba-nonya comme on les appelle). Ces maisons toute en longueur ont généralement deux étages et sont centrées sur un grand puit ouvert au milieu de la maison, qui crée une sorte de cour intérieure et permet une aération continue (et a la pluie de rentrer a torrent mais bon…). Apres quelques temples (on essaye d’éviter d’en faire trop, on en aura bien assez dans 3 semaines !), maisons historiques et magasins chinois, nous nous sommes arrêtés chez un vendeur de chaussures “naines” ! En fait, il s’agit des chaussures que les chinoises mettaient pour avoir des mini pieds déformés, ce qui était a l’époque un signe de beauté… Ses dernières clientes sont aujourd’hui décédées et, comme le port et la fabrication de ces chaussures sont désormais interdits en chine, le vendeur se targue d’être un des derniers a fabriquer ce genre d’objet (de collection, donc). Il est d’ailleurs très fier de montrer la signature de Jaques Chirac dans son carnet d’acheteur !
Finalement, après une petite promenade le long de la rivière Malacca, la nuit est tombée rapidement. Avec elle, les trishaws, ces pouss-pouss-taxis Malaisiens, sont illumines comme des sapins de noël, les maisons se sont éclairées en rouge par des spots (je sais pas si l’UNESCO était vraiment pour parce que ca fait vraiment vieux “red light district”…) et le sympathique marche de nuit de Chinatown a démarre avec son fameux concours de karaoké sur la place publique. Très sympa !
Concours de karaoké a Chinatown | La nuit, les trishaws rouleraient presque avec u groupe électrogène a l’arrière ! | Non, ce n’est pas le Red Light District, juste l’éclairage choisi… |
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