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samedi 25 juillet 2009

Nǐ hǎo China !

[C] Après avoir failli rater notre KCR (le métro de Kowloon) à cause d'embouteillages de bus et après une heure de trajet, nous voilà enfin à la frontière chinoise ! C'est une véritable fourmilière, c'est sale mais on s'en fout, on est contents ! Les formalités effectuées, on arrive en terrain hostile : les inscriptions en anglais ont disparu ! En prévision du coup, j'avais regardé le trajet jusqu'à l'arrêt des bus-couchettes mais ca n'a pas suffit : 10 minutes en Chine et on était déjà perdus, ça commençait bien... Et essayez de montrer un billet de bus à un Chinois, vous êtes sûr de vous faire envoyer là ou vous ne voulez pas aller. Même s'ils ne savent pas, il vont vous emmener quelque part où ils pensent que, peut-être, vous trouverez quelque chose qui vous conviendra ! Bref, on commençait à stresser sérieusement de rater notre premier bus en Chine et on suait à grosses gouttes quand on a finalement trouvé la gare, cachée derrière le bâtiment par lequel on était arrivé. Une petite visite aux toilettes avant de d'embarquer nous a vite fait comprendre une des différences entre la Chine et Hong Kong. On avait beau être à 500m de la frontière, le gel antibactérien et les portes cloisonnées étaient devenues de la science fiction et les toilettes s'étaient changées en des rigoles communes séparées par de simples cloisons qui ne montaient pas plus haut que les hanches. Bonjour l'intimité ! Et je ne parle pas des odeurs... Bref, nous sommes donc rentrés dans notre fameux bus couchette, direction Yangshuo ! On pensait se retrouver dans un transport misérable mais, que du contraire, on a vraiment été étonnés par le luxe de ce bus ! Bon, ce n'est certes pas très grand mais on n’est pas aussi empaquetés que ce qu'on pensait et le car était en excellent état. Ouf! C’était heureusement loin de ce qu'on avait pu lire sur certains forums ! La nuit fut relativement agitée, ponctuée de nombreuses pauses pipi et bouffe (ils grignotent tout le temps ces chinois ! Et le thé est diurétique, c'est connu...) et nous avons fini par arriver à Yangshuo vers 5h00 du matin.

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Bon, il faut savoir une chose, c'est que si on ne passe pas par des chaines d'auberges de jeunesse type YHA ou par un intermédiaire chinois, il est pratiquement impossible de réserver un hôtel en Chine car il est impossible de se faire comprendre... Du coup, on y va au petit bonheur la chance. Evidemment, débarqués à 5h00 du matin, la ville est déserte et pas moyen de savoir où on était sur notre plan ni dans quelle direction aller pour trouver l'auberge du Routard. Evidemment aussi, un comité d'accueil... Evidemment toujours, vu qu'il n'y a pas d'obligation d'achat, on a réussi à se faire embarquer par un rabatteur pour une Guest House pas loin... Evidemment et finalement, on a pris la chambre... :-P Bon, on dirait qu'on se fait tout le temps avoir comme ca, mais ils sont doués et on avait vraiment pas envie de dormir encore une fois dans la rue comme des cons en attendant que ca ouvre ! Et puis, on avait une super chambre et on pouvait déjà dormir dedans le matin même sans payer, donc... Par contre, on a négocié comme des foireux (descendu à 200 Yuan pour 3 nuits on est passé à 180 Yuan pour 2 nuits, trop cons mais on se rattrapera après... tout ça, sachant qu'on pouvait avoir une chambre pour 60 Y par nuit ailleurs) :-/

Heureusement, le rabatteur (surnommé Robert, mmmh, très chinois...) nous offrait le petit déjeuner. Bon, de nouveau, on aurait du voir venir le coup foireux car (passons les détails) après les nouilles et la bière à 9h00 du matin, on a fini par lui acheter son pack "all in" de 3 jours de visites de Yangshuo et environ à 600 Yuan négociés.

L'avantage, c'est que ca nous a permis de partir visiter directement car il organisait tout pour nous. Fraichement débarqués en Chine, ce n'était finalement peut-être pas plus mal pour s'habituer mais on appréhendait d'avoir pris un tour… nous qui étions habitués à faire tout par nous même et à comparer tous les prix. Finalement, on s’est retrouvés avec Chloé et Jean-Philippe, un couple de français étudiants a Shanghai, à faire une ballade à vélo à travers les champs et les rizières, avec un guide surnommé Kevin. Direction les “pains rocheux” de Yangshuo!

dimanche 12 juillet 2009

Jungle Train : En route vers les Cameron Highlands (avec les durians !)

[C] Le Jungle Train est en fait la ligne de train qui parcourt les 526 km entre Kuala Lumpur et Tumpat situé à l’extrême nord du pays (frontière Thaï) en passant par Gemas (cf. carte). Le train est surnommé ainsi car il traverse le pays par l'intérieur des terres, à travers les montagnes couvertes de jungle épaisse. La ligne relie également de nombreux petits villages de paysans et on avait pu lire que faire le voyage de jour, avec la vue sur la jungle et les foules locales était une expérience en soi ! Bref, même s'il aurait été moins cher et plus rapide de partir directement des Perhentian Islands vers les Cameron Highlands, on a préféré prendre le temps de visiter Kota Bharu et de descendre pendant 6 heures en train jusque Gua Musang pour y rejoindre un mini bus qui nous conduirait en 3 heures à Tana Ratha, au centre des Cameron Highlands.

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Contrairement à ce qu'on pensait, le train est arrivé à l'heure à la gare de Wakaf Bharu et la plupart des sièges étaient vides. On a donc pu s'installer confortablement et piquer un petit somme en attendant que le soleil se lève et qu'on arrive vraiment dans la jungle. Quand on s'est réveillés, il y avait étonnement à peine plus de monde dans le train. Par contre, on a pu sentir qu'il y avait beaucoup plus de durians :-/ ! En fait, plein de personnes prennent le train pour aller vendre leurs fruits et légumes en ville. Il est d'ailleurs possible d'acheter tout ces fruits frais du jour, directement dans le train et on voyait même le contrôleur revenir avec deux durians à chaque arrêt! Du coup, après en avoir parlé avec le contrôleur, j'ai craqué et acheté notre premier (et dernier...) durian entre deux wagons.

P1020079 Bon, mais c'est quoi à la fin ce durian ??? Bon, bon, bon… le durian est un fruit qui a +/- la taille d'un gros melon recouvert de large d’épines pyramidales dures tels qu'il est impossible de le tenir en main autrement que par la queue ou avec des gants. Qui veut percer les secrets du "King of Fruit" (tel qu'il est surnommé ici) doit ensuite surmonter l'odeur du fruit fermé, car même intact, un durian sent à des dizaines de mètres à la ronde… Et malheureusement,ce n'est pas une petite odeur vite dissipée, non, c'est plutôt le genre d'odeur bien lourde qui stagne ! Grosso modo, il s'agit d'un mélange d'oignons et de fromage un peu sucré. Ou que ce soit, le durian ne passe donc pas inaperçu, si bien qu'il est parfois interdit d'en transporter dans les transports en commun ou dans les endroits publics. Après une semaine ici, on avait réussi à s'habituer à l'odeur et on commençait même à l'apprécier (si si !). Vient alors le moment d'ouvrir le fruit pour le goûter... Et là, l'odeur est multipliée par 1000, jusqu’à l‘écœurement ou l'évanouissement! A l'intérieur, les différentes sections du durian contiennent 3 gros noyaux recouverts d'une pellicule de chair jaunâtre un peu gluante qui se brise en lambeaux. Qui surmonte l'odeur et l'apparence peut finalement jouir du plaisir ultime : un goût ignoble P1020077d'oignons rances, de fromage qui pue et d’autres choses avariées qu'on n'oserait même pas donner à un bleu 12+1 en rallye café !!! Soit, on a gouté, ça, c'est fait, mais franchement, on n'arrive pas à comprendre comment les sud-asiatiques peuvent vénérer ce fruit a un tel point ! Etonnement, les italiens semblent aussi l’apprécier et une italienne qui est rentrée à la guesthouse avec 6 durians nous a même dit que c'était la meilleure chose qu'elle ait jamais goûtée (et que si elle le pouvait, elle dormirait avec des durians sous son oreiller, hum...) !

A part ca, le trajet en train était vraiment sympa, la vue superbe, les arrêts dans les petites gares des petits villages toujours sympathiques quand les gens vous saluent d’un grand geste et sourire et, surtout, les portes grandes ouvertes des wagons nous ont permis d'apprécier encore plus la vue et de faire des centaines de films et photos. Mais il fallait quand même faire bien attention aux branches qui fouettent à travers la porte ! On aurait même bien continué la route jusque Kuala Lumpur car le train poursuit en longeant plus tard le Taman Negara, le plus gros parc national malaisien constitue d'une épaisse jungle intacte, mais nous voulions d’abord aller nous rafraichir aux Cameron Highlands.

Arrivés a Gua Musang, une navette nous a conduit directement a Tanah Rata, bourgade située à plus de 1400 mètres d’altitude où la température frôle les 20 degrés (c’est frais par rapport aux 30° habituels!) et où il pleut 1 fois par jour, selon la légende… Ca va nous changer des Perhentian Islands!

samedi 4 juillet 2009

L’arrivée en Malaisie par Melacca, une belle entrée en la matière !

[C] Même si les bus prives sont a peine plus chers, on s’était arranges pour conserver juste assez d’argent sur nos pass magnétiques des TEC que pour pouvoir aller en bus publique (le 170) jusqu’en Malaisie. He oui, on peut même faire ca a Singapour ! Apres coup, on aurait mieux fait de prendre un prive, car on s’est arrêtés a tous les arrêts, mais bon… Arrives au pont-frontière, on descend du bus une premier fois pour la douane de Singapour. Ok, après avoir reçu notre tampon sur notre passeport, on remonte dans le bus et dans les bouchons (dimanche soir, beaucoup de Malaisiens rentrent chez eux après un we-shopping a Singapour) pendant une heure pour arriver a la douane Malaisienne a Johor Baru. Heureusement, on n’a pas eu de problème* ici non plus et on a décidé d’aller se renseigner pour un bus pour Malacca et/ou un logement pas cher pour la nuit. Les logement étaient vraiment chers et pas accueillants et, après avoir traverse la ville avec nos énormes sacs sur le dos, on s’est rendu compte que la station de bus avait change de place depuis notre Lonely Planet de 2007… Bref, tout suants, on s’est résignés a prendre un taxi pour aller a la station de bus délocalisée hors de la ville (manie malaysienne de faire ca, particulièrement chiant pour les backpackers car ca nous oblige a prendre un taxi pour aller dans le centre…) et on s’est retrouves dans le dernier bus a destination de Kuala Lumpur qui nous a assure nous déposer a Melacca. Il était déjà minuit et avec l’expérience Thaï ou tout le monde essaye de vous sous-tirer de l’argent, on n’était pas trop rassures sur notre avenir…

Mais bon, on était dans le bus et il n’a pas fallu longtemps pour qu’on essaye de s’endormir (on avait oublie les boules quies et une couverture pour se protéger de l’air glace de l’air-co, erreurs fondamentales…). A moitie somnolents, on se fait réveiller deux bonnes heures plus tard par le chauffeur qui nous dit qu’on est arrives. On descend du bus, prend nos sacs et puis, on ouvre les yeux pour voir ou on est. Verdict : au milieu de l’autoroute… En fait, il nous avait débarqué a 15 bornes de Melacca, a la sortie de l’autoroute ! Si bien qu’après 10 minutes de marche, on est arrives a 2h30 du matin, a pied, suants et charges comme des mules, au péage d’autoroute… La situation était complètement surréaliste, d’autant plus qu’il ne risquait pas d’y avoir un seul taxi égaré dans le coin ! Et la, la chance nous a sourit sous la forme d’un gentil malaisien qui revenait d’un we a Singapour et semblait trouver le coup du débarquement sur l’autoroute tout a fait normal. Toujours est-il que sa femme l’attendait dans sa voiture au péage, qu’il habitait a Melacca et qu’il nous a propose de nous déposer dans le centre. On est sauves !

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On est arrives !

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Ya pas de passage pour mules ?

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Petite sieste a la tiédeur de la nuit

Finalement, arrives dans le centre, toutes les auberges qu’on a checke étaient soit complètes, soit fermées et on a fini par aller boire des jus dans un café soi disant ouvert 24h/24 mais qui fermait justement a 4h parce que c’était dimanche… Résignés, on a décide de somnoler couches sur nos sacs dans un parc publique en attendant le lever du jour. Pas glorieux mais bon, ce n’était jamais que 3 heures… La nuit fut donc très courte (voir inexistante) et on voyait un orage se rapprocher au loin. Finalement, on est partis a 7h chercher une auberge dans un quartier plus sympa et, a ce moment precis, il a commence a pleuvoir une de ces pluies tropicales dont seuls les pays équatoriaux ont le secret ! Heureusement, on avait trouve notre logement, et on a réussi tant bien que mal a le rejoindre avec des rues complètement submergées de 20 cm d’eau par endroit et des voitures qui étaient tombées dans les égouts a ciel ouvert, caches par la couche d’eau...

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Attention aux égouts submerges !
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Arrives dans la Eastern Heritage Guest House, bonne surprise de la piscine dans le patio de la traditionnelle “shophouse” !
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Petites chambres mais cadre sympa !


Une fois au sec a la rustique mais très sympa Eastern Heritage Inn, on a vite pris une douche et fait une sieste bien méritée en attendant que le déluge passe… What a night !

*On a rencontre par la suite une française qui, voyageant tout seule et n’ayant pas pris la peine d’imprimer son billet d’avion de sortie, s’était fait coller une amende du type “Combien vous avez sur vous ?” a la douane… Amis de la corruption, bienvenue en Malaisie ?!

lundi 8 juin 2009

Notre dernier grand parc national : Le Kakadu NP

P1140224Kakadu_Map[C] La nuit a l’entrée du Kakadu fut relativement bonne compte tenu des circonstances… Le Kakadu National Park est en fait une zone humide protégée (RAMSAR) et qui dit zone humide dit marais (joliment appelés billabong ici…), et qui dit marais dit moustiques. La chose faisait sens et on nous avait prévenu a plusieurs reprises. En ouvrant les yeux le matin, on a bien trouve quelques moustiques a l’intérieur, mais c’est en regardant dehors que la vision d’horreur nous est apparue. Si on avait déjà eu quelques moustiques au Litchfield NP, ici, la voiture en était littéralement couverte ! On a béni nos moustiquaires et, a peine réveillés et sans sortir de la voiture, on s’est enfuis de l’aire de repos (en oubliant une chaise sur le toit, qui est probablement tombée dans l’Adélaïde River, infestée de crocodiles qui sautent, oups…).

P1140291''_fused Vue panoramique sur les marais depuis Ubir Rock

P1140249 Bref, ca commençait bien. On a commence la visite du Parc par le centre d’infos Bowali qui passait des documentaires très intéressants sur le parc. Le soleil commençait déjà a taper sec quand nous sommes montes a Ubir Rock, un des lieux les plus célèbres du parc. Ce gros rocher est en fait issu du plateau rocheux qui borde le parc et délimite, a l’ouest, la Terre d’Arnhem (une des dernières grandes étendues sauvages, peuplée de tribus aborigènes et dont l’accès publique est très contrôlé). Autour d’Ubir, nous avons d’abord pu observer des superbesP1140270 peintures rupestres aborigènes. Comparées aux simples dessins ou formes de boomerang qu’on avait pu voir au Carnarvon NP, celles-ci étaient très élaborées ! On a notamment pu observer des peintures dites “aux rayons X”, qui représentent souvent les poissons locaux avec leurs organes internes, ainsi que des scènes de chasse ou des histoires du Dreamtime (temps de la création) mises en scène. Nous sommes ensuite montes sur le rocher pour admirer la plus belle vue sur une zone humide qu’il soit possible d’avoir ! C’était tellement étonnant de voir autant d’herbe verte (non golfable…) dans ce pays qu’on y est restes un bon bout de temps. Mais, même si c’est apparemment magnifique, nous ne sommes pas restes jusqu’au coucher du soleil et sommes redescendus a Cahills Crossing, la ou la route vers la Terre d’Arnhem traverse la boueuse East Alligator River. On voulait faire une ballade le long de la rivière pour espérer apercevoir des salties, mais elle était encore fermée a cause de l’eau encore présente sur le chemin ou des feux de bush, on n’a jamais su.

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On va essayer

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Une énorme galerie de peintures RX

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Cahills crossing

P1140363Un peu déçus, nous avons poursuivi notre route vers le sud en ignorant Jabiru, seule ville au bord du parc qui n’existe que grâce a la mine d’uranium locale et a l’Holiday Inn du parc qui a une forme de crocodile (ce dont on ne peut se rendre compte qu’en avion, ce qui réduit encore plus un intérêt déjà douteux mais bon…). En voyant le soleil qui se couchait, on s’est vite dépêches de faire a manger et de tout préparer avant l’arrivée des moustiques car le camping était juste a cote d’un billabong. Seulement, on a commence a discuter avec deux français et finalement, on s’est retrouves trop tard… Du coup, même si la chaleur P1140362était encore difficilement supportable, on s’est refugies dans la voiture en entrainant avec nous un paquet de moustiques. Mais après 2 heures de lutte acharnée, on a du se rendre a l’évidence : on avait une fuite quelque part et ils ne semblaient pas le moins du monde incommodes par nos ridicules produits repoussants européens ! Du coup, aux grands maux les grands remèdes, on a sorti la moustiquaire (celle que l’on accroche au dessus du lit) et on a réussi a se faire un petit nid dans notre déjà-pas-grand nid. Tout le challenge était ensuite de trouver une position permettant ne pas toucher le tissu car notre super moustiquaire traitée ne semblait pas les intimider le moins du monde. Bref, on a passe une nuit d’enfer, et on suppliait le soleil de revenir pour faire cesser ce bourdonnement ininterrompu dehors.

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Nourlangie Rock, vu d’en face avec le Billabong au milieu

Quand il est enfin apparu, on a fui vers Nourlangie Rock (on avait rentré notre dernière chaise cette fois…), autre isolement rocheux célèbre du parc. A la base, on pensait faire la marche de 12 km qui passe par dessus et autour du rocher, mais on avait peur de ne pas avoir le temps de rentrer sur Darwin. Du coup, on s’est contente du meilleur et nous sommes seulement allés voir les magnifiques peintures et les abris dans les grottes qui se trouvaient au debout de la promenade. Nous avons ensuite également été visite deux superbes points de vue dont un a Yellow Waters, a cote d’un billabong, ou nous avons aperçu un crocodile (mais on ne sait pas si c’était un saltie) . En allant explorer un peu plus loin dans le bush (on avait perdu le chemin…) on est même tombes sur des sites de peintures cachés. En fait, la grande majorité des sites sont connus, mais caches du public, et il en a vraiment partout ! Finalement, nous sommes retournes a Darwin par la Old Jim Jim Road, route unsealed avec un passage de rivière pas assez profond pour moi (ben oui quoi, c’était probablement le dernier, sniff…)

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Le verdoyant billabong de Yellow Waters

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Nabulwinjbulwinj, un méchant esprit

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Une belle illusion d’optique ou Véro cap’ ?

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Nourlangie rock

Bref, même si on a du l’expédier, ce parc a l’air très chouette, mais on croit comprendre pourquoi certains parlent de “Kakadon’t”. En fait, ce n’est pas un “parc national d’attraction” comme le Litchfield, avec ces nombreuses cascades proches les unes des autres. Non, le Kakadu, c’est un plutôt parc qui doit s’explorer a l’aise et dans lequel on doit s’immerger pour pouvoir observer la faune (les oiseaux surtout) et la discrète flore. Bref, si on le pouvait, je pense qu’on reviendrait bien a notre aise, mais avec des nouvelles moustiquaires !

samedi 6 juin 2009

Un bon gros rodéo !


[V] Apres Darwin, il ne nous restait qu’une seule étape “must do” dans notre découverte de l’Australie, le Kakadu National Park. On comptait prendre notre temps pour explorer ce parc renomme, mais les circonstances ont fait que, finalement, on s’est retrouves samedi minuit sur la route du Kakadu et qu’on l’a malheureusement expédié en deux jours…!

Tout a commence samedi matin… A Darwin depuis une semaine, on commençait a sérieusement regarder pour du boulot, histoire de savoir si on restait ou non. En ouvrant le journal local, plusieurs annonces nous ont paru intéressantes, ca s’annonçait bien. Après avoir postulé toute la journée dans les agences interim de mon cote, et pour Cris obtenu un entretien dans un magasin de batteries pour voitures mardi midi (on va peut être pouvoir avoir des batteries pas cher et remplacer les nôtres qui foirent !?), nous sommes finalement allés a un gros recrutement au Skycity Casino de Darwin pour la course de “V8” (grosses voitures de course, super célèbre en Australie) qui est organisé a Darwin du 19 au 21 juin. On ne savait pas trop a quoi s’attendre, seulement qu’ils avaient apparemment besoin de serveurs-euses et de barman, mais on ne savait pas combien. Sur place, on s’est vite rendu compte qu’on n’était pas les seuls a avoir vu l’annonce; une bonne cinquantaine de postulants attendaient fiévreusement de passer l’interview, dans une ambiance très “audition Star Ac”, super :-/ ! [C] On a donc rempli nos papiers, attendu patiemment notre tour en se disant qu’il n’y aurait plus de place et finalement, après avoir passe l’interview a 2, on a eu le job ! On ne sait pas ce que ce sera exactement, mais c’est bien paye et ils ont l’air d’avoir besoin de monde pour d’autres événements aussi. Donc, on verra.

P1140529 En sortant du recrutement, nous sommes partis en courant car un rodéo nous attendait ! Thib et Leslie nous avaient donne envie d’aller voir ca et l’occasion s’est présentée au Litchfield Pub, a 50 km de Darwin. Très sympa, on s’est vraiment retrouves dans l’ambiance outback australienne, entourés de cowboys&girls, ou tout le monde arrive en pickup et boit les cannettes du bar (pas de verres ni de recyclage, vive l’écologie…) dans son stubbie, ces protections en néoprène qui conservent la boisson fraiche. On a donc pu voir des concours de vitesses a cheval pour attraper une floche sur le dos d’un veau, des courses d’obstacles entre trois bidons disposes en triangle et les fameux rodéos ! En fait, pour que les vaches ou chevaux ruent comme ils le font, on leur accroche une ceinture qui les chatouille. Apres quoi, sur la piste, ces dingues de cowboys doivent tenir 8 secondes sur la bête (et ne pas se faire piétiner une fois par terre !). Impressionnant de les voir se faire secouer comme des poupées de chiffon et heureusement que deux “distracteurs” sont dans l’arène pour attirer la bête une fois le cowboy a terre, sinon ce dernier n’aurait aucune chance !

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Finalement, puisqu’on était “dans le coin” et qu’on avait deux jours sans pouvoir postuler (lundi étant férie, c’est le “jour de l’anniversaire de la Reine” – qui en fait, n’est pas le jour de son anniversaire mais celui d’un roi précédent, mais bon, faut pas toujours chercher a comprendre avec ces anciens anglais…), on a finalement décide de se diriger vers le Kakadu NP et nous sommes allés dormir a l’orée du parc. En faisant rapidement le lit, on a pu se rendre compte qu’il y avait quelques moustiques dans le coin. Si on avait su…

jeudi 4 juin 2009

Darwin, la dernière étape ?

[C] Dimanche soir, nous sommes enfin arrives a Darwin, la capitale du Northern Territory et la plus grosse ville australienne a être située autant au nord. On avait entendu plusieurs choses sur Darwin donc on savait un peu a quoi s’attendre. Primo, que cette ville est l’apogée du climat tropical et que, quand on sort de sa douche, on est déjà tout mouille de transpiration. Bon, ca c’est vrai, même si on s’habitue vite a la chaleur humide et que ca doit être en fait bien pire pendant la wet season. Secondo que la ville est moche parce qu’elle a été rasée par les japonais pendant la guerre et par le cyclone Tracy en 1975. Du coup, c’est vrai qu’il n’y a pratiquement aucun bâtiment historique, mais finalement, c’est une ville australienne comme une autre nouvelle ville australienne. On commence d’ailleurs a se demander s’il n’y a pas un exode massif permanent des architectes créatifs australiens vers Melbourne…














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Arrives au Mindil Markets, le retour a la civilisation. On se croyait presque en Thailande avec ces palmiers, stands de bouffe, jus exotiques,…

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… Mais il y a trop de blancs avec leurs chaises de picnic pour qu’on soit la bas ;-)

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Coucher de soleil sur Mindil Beach


Bref, a peine arrives sur place, on s’est diriges, juste a temps pour le coucher du soleil, au Mindil Market, véritable institution de Darwin. Ce gros marche de bouffe, jus frais, artisanat, concerts, jeux pour enfants a lieu tous les dimanches et tous les jeudis soirs (late night shopping tous les jeudis en Australie !) dans un parc le long de Mindil Beach. Très animé et très sympa, on en a profite pour manger un petit indien et flâner parmi les étals. C’était bien bizarre cependant de retrouver parmi la foule… quel retour a la civilisation ! Le lendemain matin, j’ai croise par hasard un quinquagénaire néo-zélandais hippie qui cherchait un 4x4 pour faire le tour des missions aborigènes en Australie. On ne cherchait pas a vendre Wheely, mais (malgré la crasse…) je lui ai quand même montre la voiture pour lui dire a quoi il devait faire attention. Toujours est-il qu’a partir de ce moment, l’idée de terminer le voyage a Darwin s’est installée…En fait, au départ, on pensait faire Darwin quelques jours, le Kakadu NP puis faire les 2400 km qui nous séparaient de Cairns pour vendre la voiture la bas a l’aise et trouver du boulot. Mais en fait, pourquoi pas Darwin ?

P1140006Bref, on n’est pas encore complètement décidés, c’est particulièrement difficile de prendre une décision car cela voudrait dire que l’aventure se termine pour nous plus tôt que prévu… et qu’il ne reste finalement que les taches ennuyeuses a faire : vendre Wheely et travailler :-) ! Sinon, a part ca, on n’a pas encore pris beaucoup le temps de visiter la ville, car mettre a jour le blog avec la connexion wifi pourrie de la bibliothèque, commencer a regarder pour du boulot et si le marché “4x4 pour backpackers” est prolifique ici ainsi que préparer notre voyage en Chine sur le Lonely Planet de la bibliothèque (on avait fait envoyer le nouveau routard a Darwin, mais on dirait qu’il s’est perdu en route, super :-/…), ca prend du temps ! Nous ne sommes même pas allés nous baigner car les mortellissimes méduses-boites se retrouvent dans les eaux du Nord toute l’année ! On a seulement été se faire plaisir en allant voir Australia (le film) au super cinéma en plein air de Darwin, le Deckchair Cinema. Même si le film n’est pas extraordinaire, c’était vraiment sympa de le voir dans ces conditions et a Darwin après avoir fait le Kimberley car c’est justement dans ces deux régions que se déroule la plupart de l’histoire !



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Le Deckchair Cinema. Attention a ne pas laisser de nourriture par terre, des possums rodent !

On vous tiendra bien sur au courant de nos décisions !

See ya !

jeudi 21 mai 2009

Gibb River Road : 1 - Le Kimberley, c’est parti (de Derby a Tunnel Creek) !

[C] Ayant fui Derby et ses hordes de moustiques, nous nous sommes élancés jeudi matin sur la Gibb River Road pour traverser le Kimberley. Selon les brochures, cette traversée sur route de graviers, qui fait gagner 400 km par rapport a la morne autoroute qui contourne le Kimberley par le sud, serait une des dernières “grandes aventures” existantes de l’outback australien. Le Kimberley est en effet une des rares grandes régions prospères (au niveau bétail car il y a pas mal de points d’eau) encore très sauvage et peu touchée par l’homme. Une seule mine, quelques communautés aborigènes et une dizaines de station de bétail se partagent ce territoire grand comme 2x la Belgique. Aucune ville donc entre Derby et Kununurra pendant 700km... Par ailleurs, la saison humide déchaine ici les nombreuses rivières et isole du coup le territoire d’octobre a mars. Les stations ont d’ailleurs toutes un avion privé et une piste pour pouvoir bouger ! Même pendant la saison sèche (et touristique, du coup), il este de nombreuses rivières a traverser et les pistes sont parfois très dégradées. 4x4 obligatoire donc ! Bref, propagande touristique ou non, il fallait que j’aille me faire un propre avis… Et comme le Kimberley était une des raisons pour lesquelles nous avons acheté notre bon Wheely, il n’a pas fallu très longtemps pour que je convainque Vero pour se lancer dans cette aventure.

P1120339Les 100 premiers ks de route étaient étrangement trop parfaits, une route de terre récemment graded (aplanie par un bulldozer quoi) parsemée de nombreux patchs de macadams.Tellement facile qu’on a même pu prendre le temps d’apprécier le paysage de savane et de baobabs qui s’étendait a perte de vue. On aurait croisé un lion que ca ne nous aurait étonné qu’a moitié ! Apres quoi, nous nous sommes engagés sur une route secondaire beaucoup moins agréable, mais qui nous a mené a deux petits (mais costauds) parcs nationaux créés dans une ancienne barrière de corail qui bordait autrefois (400 millions d'annees) une grande partie du Kimberley et qui aurait près de 2km de profondeur.


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Cris dans un baobab millénaire, occupé a analyser les fruits

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Panoramique des gorges

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Le tombant de l’ancien récif corallien

En arrivant au Windjana Gorge NP, on a d’abord été super surpris de voir aussi distinctement l’ancien tombant corallien, une paroi rocheuse verticale érodée dressée au milieu d’une étendue plate comme une crêpe bretonne. On s’imaginait complètement les poissons et l’océan au dessus de nos têtes ! P1120385Mais le meilleur était a venir… Une fois parvenus a l’intérieur de la magnifique gorge formée dans la roche, nous nous sommes retrouvés entourés de crocodiles ! Aaah, no worries mate, ce sont des “freshies”, des crocs d’eau douce qui, contrairement aux “salties” - les gros crocodiles d’estuaires qui mangent tout se qui passe - mordent seulement si on les ennuie. N’empêche que toutes les personnes a qui on a parlé sur la route connaissaient systématiquement quelqu’un qui avait perdu un bout de quelque chose suite a une rencontre rapprochée avec un freshie… Bref, on a commencé a observer ces bêtes de 2 mètres a bonne distance puis, constatant leur placidité et le fait qu’ils ne semblaient bouger que si vraiment (mais vraiment) c’était nécessaire, on a fini par se rapprocher a seulement quelques mètres (jusqu’au moment ou ils commençaient a ouvrir les yeux, serrer une patte ou souffler-grogner quoi…). Tellement fascinés par les reptiles qu’on a du zapper la visite de 8km dans les gorges et qu’on n’a pas été nager parmi nos nouveaux amis. Enfin, sur ce dernier point, Véro n’a pas été trop difficile a convaincre…!

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On se rapproche…

Incroyable, ils marchent !

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Et il est resté comme ca pendant un bon 1/4 d’heure !

P1120437Après les crocs, nous avons repris la route pour aller 25 km plus loin au Devonian Reef National Park au touristiquement célèbre Tunnel Creek. Il s’agit en fait d’une rivière qui a creusé une large galerie souterraine de 750m visitable a pied (mouillés…). Munis d’une bonne lampe de poche (que j’avais acheté au cas ou je retombais sur une grotte secrète), nous nous sommes aventurés dans le tunnel pour observer stalactites, poissons, cascade d’eau de source tiède et chauve-souris et s’essayer a quelques photos artistiques. Chouette, mais un peu trop de monde en même temps dans ce tunnel !

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Cris se rince sous une source tiède, sans savoir si un freshie n’est pas dans les parages…

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C’est toujours chouette de jouer avec la durée d’exposition

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A mi-chemin, le plafond de la grotte s’est effondré. Un peu de lumière !

P1120488Le soleil se couchant déjà dans la poussière des 4x4 quand nous sommes sortis du tunnel, nous sommes remontés rapidos sur la Gibb River Road. Mais ne sachant pas encore ou l’on pouvait dormir et pour éviter de se prendre une vache déboulant sur la route en pleine nuit, on a fini par se cacher dans le noir au milieu d’un champ d’herbes hautes, en croisant les doigts pour que les propriétaires n’aient pas la bonne idée de déclencher un feu de bush nocturne pour nettoyer le terrain. C’est justement la saison…

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