Sur la route de Darwin, le Litchfield National Park
[C] Arrivés a Kununurra a la tombée de la nuit, nous sommes allés dormir sur une aire de repos le long de la grand route ou nous avons enfin changé la roue de secours par la roue remontée a Drysdale Station (dans le noir, mais on devient vraiment bons !). Le lendemain, en attendant l’ouverture du centre d’information, nous avons été faire un petit saut matinal au Mirima National Park qui jouxte Kununurra. Ce petit parc national est vendu comme un “mini-Purnululu NP” (ou mini-Bungle-Bungle NP) qu’on n’a malheureusement pas pu faire car il se trouve au sud, le long de l’autoroute qu’on a évité en passant par la Gibb River Road. Joli mais on a vite eu fait le tour et ca ne ressemblait pas vraiment aux photos qu’on a vu des Bungle-Bungle, mais bon… Nous nous sommes ensuite remis en route pour une étape a Katherine, a 500 km de la dans l’état du Northern Territory, juste histoire de checker l’état des routes traversant notre prochain parc national. En quittant le Western Australia, on a encore une fois changé d’heure : +7h30 par rapport a la Belgique !
Le Litchfield National Park est situé a environ 150 km au sud de Darwin et gagne de plus en plus en notoriété, surtout par opposition a son énorme voisin, le Kakadu National Park, que nous ferons en redescendant de Darwin et qui semble avoir de moins en moins bonne presse (certains parlent de “Kakadon’t”… on verra !). Une route 4x4 venant du sud traverse le Litchfield et aurait été un bon raccourci pour nous. Malheureusement, la Reynolds River qui croise cette route est encore trop haute et impossible de vérifier la profondeur a pied a cause des salties (crocodiles d’estuaires, dans presque toute les rivières autour de Darwin !) qui y ont élu domicile. Nous sommes donc arrivés par la petite et verdoyante ville de Batchelor au nord-est du parc pour deux petites journées de découvertes avant notre dernière étape, Darwin, la modeste et tropicale capitale de l’Etat.
L’intérêt principal du Litchfield NP réside dans ses cascades et bassins d’eau claire, relâchée par la roche qui s’est gorgée pendant la saison humide. On commence a en avoir vu des gorges, bassins et cascades et pourtant, c’est toujours tellement bon de s’y baigner, surtout par cette chaleur qui devient de plus en plus oppressante ! En parlant de ca, une autre chose oppressante et a laquelle on n’est plus du tout habitués, c’est la présence importante de touristes ! Compte tenu de la courte distance qui nous sépare de Darwin et du week-end, on a en effet eu droit a toute la capitale dans certaines gorges… Bizarre de se retrouver dans des endroits si paisibles parmi un tas de touristes du w-e criant, buvant des bières et s’incrustant partout ! En fait, la concentration de personnes dans les jolies chutes de Florence Falls et les piscines en cascade de Buley Rockhole était probablement également due au fait que de nombreux autres sites du parc étaient inaccessibles. La haute et fine Tolmer Fall est fermée car elle abrite des chauves-souris rares ; les magnifiques Wangi Falls, site privilégié de baignade et de bbq du parc, étaient fermées a cause du niveau de l’eau, des courants forts et de la présence possible de salties (les frechies y ont élu domicile aussi mais ca, ca va…) ; les petites Tjaetaba Falls de Greenant Creek sont interdites pour des raisons sacrées aborigènes ; l’accès 4x4 aux Tjaynera Falls de Sandy Creek est quant a lui restreint par une rivière de plus de 80 cm impossible a traverser a pied (encore ces salties !). Sur ce coup la, on n’a pas ose passer car le jeu n’en valait pas la chandelle…
Mmmh, on pourrait tenter le coup de la bâche, mais ya les crocodiles ! |
Du coup, nous nous sommes rattrapés par un beau coucher de soleil sur la Lost City, blocs de roche sédimentaire posés au milieux de la foret tels les restes d’une civilisation éteinte, et sur Walker Creek, très chouette petite rivière le long de laquelle on retrouve 8 sites de bush-camping privatifs avec système de réservation. On a bien profite des trous d’eau, on s’est fait nettoyer les ongles par les crevettes locales et, si on ne devait pas être a Darwin le soir même, on aurait bien craque pour une petite nuit dans le bush… Enfin, on aurait craqué si, la nuit précédente, caches dans le bush avec Wheely car les campings étaient soit inaccessibles soit fermés, on n’avait pas ete sauvagement assaillis par des hordes moustiques particulièrement belliqueux ! Le matin, on en avait une quinzaine assoiffés qui attendaient sur la moustiquaire… alors, on a fui ! Pour finir, bonne surprise, sur la route gravelée menant jusque Darwin, on est tombés sur un champ de termitières magnétiques, libres d’accès et bien mieux que celui a l’entrée du parc. Contrairement aux gigantesques termitières “château fort” qu’on rencontre partout sur les bords de route, ces termitières sont construites toutes plates et selon un axe précis, de manière a réduire l’exposition au soleil au moment le plus chaud de la journée. Pourquoi “magnétiques” ? Apparemment, seules les termitières dans le bon axe survivent et ces termites posséderaient un compas interne, génétique, qui serait transmis de générations en générations permettant a la termitière d’être toujours construite dans le même axe… Bref, comme ca, vous savez tout !
Des crevettes assez curieuses… | A l’assaut du château ! | Fine come une termitière, personne ne lui avait jamais dit (oui, j’ai toujours les mots justes !) |
Allez hop, on trace a Darwin ici !