Coober Pedy, la termitière
[C] Empoussiérés de la tète aux pieds et du lit au coin cuisine (notre bon vieux Wheely n’est plus très hermétique a la fine poussière), nous sommes arrives samedi 14h a Coober Pedy, juste a temps pour la merveilleuse parade d’ouverture de l’Opal Festival. Cette ville de 3000 âmes est considérée comme la capitale australienne de l'opale et célèbre chaque année a Pâques le début de la saison de minage (même si ca ne s’arrête jamais mais bon…). On ne va pas épiloguer sur le festival, un peu ridicule pour la pub qu’ils en faisaient (on pouvait quand même gagner, entre autres, une opale a 800$ ou une pépite d’or a 2000$… on l’a laissée sur place, trop lourd a ramener en Belgique) mais qui nous a permis de nous imprégner de l’atmosphère locale. Le lendemain matin, nous sommes allés explorer la ville.
Compte tenu des conditions climatiques difficiles en plein désert, 50% des habitants vivent aujourd’hui dans des maisons troglodytes (dugout comme ils les appellent), c’est a dire sous terre, généralement dans leur mine apres avoir tire tout ce qu’il y avait de valable. Par curiosité, nous sommes allés au Old Timer Mine Museum, musée souterrain pas cher pour ce que c’est qui reprend tout ce qu’on voulait savoir sur l’opale, les mines de l’époque, les maisons troglodytes, etc. Vraiment bien ! En passant, on a également fait le tour (souterrain) de magasins de bijoux et d’opales, d’églises et de galeries d’art aborigènes. Quant a la ville en elle-même, disons qu’elle est bâtie sur un intéressant style architectural mixant grands tas de terre, maisons en tôles, mauvais gout et tas de ferraille… On dirait que les gens sont venus tenter leur chance ici en achetant une parcelle de terre (les instructions sont ici si ca vous dit!), ont construit une maison pour y vivre 5 ans juste le temps d’y faire fortune et que finalement ils sont finalement restes vivre ici. C’est marrant car la grande majorité des habitants sont des européens, surtout de l’est et grecs, qui nous disaient être venus pour quelques jours et qu’ils sont finalement restes des années ! Chaque magasin est indépendant et c’est généralement une entreprise familiale : le papa fore dans la mine, le fils coupe l’opale, la maman crée le bijoux et c’est la fille qui les vend.
La chasse a l’opale est un jeu dangereux… Et de fait, si cette pierre précieuse, emblème de l’Australie et de composition semblable au verre, nous semblait au début un peu trop tape a l’œil, plus on en voyait et plus leurs reflets nous absorbaient… Chaque opale est unique et une opale noire de bonne qualité, assez rare, vaut plus cher qu’un diamant ! Bref, on a fini par y passer la journée…
Dernier fait remarquable, les aborigènes. On y consacrera du post quand on aura un peu plus étudié la question, mais a Coober Pedy, il y en avait un grand nombre qui zonaient a pied nu, mendiaient pour des cigarettes, des photos, de l’argent ou de l’alcool. Première fois que ca nous marque a ce point la ! Et pourtant ils ne sont pas méchants, mais ca fait vraiment bizarre comme atmosphère… Dire que tout ca leur appartenait, il y a juste 150 ans et qu’ils y vivaient en symbiose avec la nature.
Sur ce, nous avons repris la route vers le nord, après une bonne douche bien chère (3,5$, un record) a la station service du coin. L’eau (désalinisée depuis un bassin artésien) est précieuse ici…
Les aborigènes, ils ne proposent pas des concerts de didgeridoo ? On serait encore plus dans l'ambiance avec un petit enregistrement live!...Et puis, s'il n'y a pas d'aborigène sous la main, Christophe,tu peux certainement y remédier : rappelle-toi ton initiation à Fleurus !
RépondreSupprimerCa, se sera pour Darwin et le nord du pays. Le didgeridoo n'était en fait utilise et connu que dans cette région a l'époque. Et mon didj vient d'ailleurs de refaire surface, je le récupérerai en Belgique en rentrant!! Ce sera pour la bande son du montage photo :-)
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