Eco-trekking: it’s the jungle baby!
Le cadre était vraiment magnifique : La descente jusqu'à une rivière, le parcours de la rivière a pieds nus et la remontée de la colline vers le village Karen a travers des paysages de rizières sèches et humides, tout était merveilleux. Sur la route Mr Sak, sorte de guide-sage indolent, s’arrête de temps a autre pour nous parler des plantes, des animaux ou de la vie en montagne (desquelles il vient : il est Karen lui aussi). Arrives au village en fin d’après midi, on est évidemment un peu l’attraction du coin (on se fait même prendre en photos !). On essaye donc de se couler le plus possible dans le bain : baragouiner local (les Karen ne parlent pas le thaï), se laisser masser par un gars passablement emeche, fumer la cigarette locale faite de tabac et de morceaux de noix enroule dans une feuille de tabac (quitte a y laisser un poumon), goûter a de l’alcool de riz trop jeune, jouer avec les enfants,... Enfin, on dévore un excellent repas prépare par nos guides sur le feu central de la maison (maison complètement en bambous, sur pilotis) du couple chez qui l’on va « tenter » de dormir…
Par contre, on avait complètement oublie de prendre des boules-quies… et les Karen possèdent de nombreux animaux de fermes qui vont et viennent à leur gré. Par exemple des cochons qui se lavent sous les terrasses des maisons dans les boues créées par l’eau de vaisselle, des poules qu’ils rentrent par sécurité la nuit dans des paniers sur la terrasse, des coqs insomniaques qui chantent a partir de 3h du matin, et plein d’autre bruits non identifies… Bref, on s’est endormis chacun avec le doigt de l’autre dans son oreille et l’autre oreille collée a l’oreiller. Peu de sommeil, mais gros fou rire :-).
Contrairement a ce que la plupart des tours essayent de faire croire aux touristes, les tribus Thaïs ne sont bien donc pas des espèces sous développées qui vivent en habits traditionnels toute a journée… Il s’agit simplement de montagnards, qui vivent dans des maisons de bambous et possèdent parfois la TV, se lavent les dents (les femmes ont les dents noirs, mais c’est parce qu’elles chiquent des noix amères toute la journée pour rendre leur dents plus fortes. Les dents blanches ne sont pas un signe de beauté ici - Véro n’avait donc rien a craindre…), etc. Bref, loin de l’image touristique qui leur est donnée !
Au matin, après une dizaine de thés pour se réveiller et un petit dej local fait de riz, de poisson bouilli et d’autres choses inconnues (heureusement, il y avait des ananas et des bananes a cote…), on fait nos adieux a nos hotes et on repart dans la foret pour redescendre vers la rivière, accompagnes de 5 hommes du village. De nouveau, les paysages sont mirobolants ! On s’arrête a midi pour manger nos nouilles (préparées le matin même par Mr Wit et stockées dans des feuilles de bananier) a l’aide de baguettes en bambou : pas besoin de faire la vaisselle, on jette tout après avoir mange. Enfin, après quelques heures de marche en rivière, on arrive au « campement de survie »… qu’on devrait plutôt appeler « l’hôtel 5* de la jungle » ! Il s’agit d’une grande maison en bambou près de petites cascades dans lesquelles on a pu se laver pendant que nos guides et les hommes du village préparaient un dîner pantagruélique (private joke, il fallait que je replace le mot), pêchaient et découpaient le matériel de cuisine (on les a quand même un peu aide, hein) ! « Découpaient » car oui, tout est en bambou ici : verres, cuillères, assiettes (communes), baguettes, bouilloire a thé et même les « casseroles » pour cuir le riz. Incroyable ! Apres ce bon repas, une petite discussion et quelques jeux à boire de fin de soirée (sans boire…), une meilleure nuit de sommeil que la veille a fait beaucoup de bien !
Au réveil, tout le monde était déjà en activité pour nous préparer un vrai « continental breakfast » digne des plus grands hôtels : thé, œufs brouilles cuits dans des poches de bambous, toasts grilles sur le feu, ananas frais,… Eux n’ont par contre mange que du riz et du poisson épice (une anguille et un crabe pêchés la veille). Dommage que l’on n’en ait pas eu parce que c’était bien meilleur que le petit dej de la veille ! Finalement, on a quitte notre repère pour remonter a la marche les petites cascades jusqu'à la « grotte aux chauves souris » dans laquelle nous avons progresse quelques dizaines de mètres a la seule lueur de torches de bambous séchées la veille sur le feu. Sympa, mais court ! Et puis, dernières heures de marche dans des paysages toujours aussi superbes et retour a Chiang Mai dimanche en fin d’apres midi, fatigues mais heureux d’avoir choisi ce trek !
Le dimanche soir, c’est le gros marché artisanal dans les rues centrales de Chiang Mai. Le meilleur marche qu’on ait pu faire en Thaïlande ! Pas du tout oriente touriste, tous les thaïs y vont, avec des petits chanteurs locaux jouant au milieu des rues, plein de choses sympas à manger,… Très chouette après nos 3 jours de marche.
Finalement, le lendemain matin, direction un centre de massage renseigne par le Routard. Un peu particulier, seuls des aveugles issus d’une des meilleures écoles de massage de Thaïlande massent ici. On se disait qu’ils devaient avoir une sensibilité différente et comme nous n’avions pas encore pris le temps de faire des massages, c’était l’occasion. Et de fait, ce massage thaï d’une heure de tout le corps fut bien agréable (pour 2 € en plus…) !
Dans quelques heures, on prend un bus encore plus local (pas le choix, c’est le dernier de la journée) vers Chiang Rai, le nord-nord. On serait bien reste un peu plus longtemps a Chiang Mai, parce qu’on a pas eu beaucoup le temps de visiter la ville, mais on avait déjà booké un retour en avion jusque Bangkok depuis Chiang Rai, donc pas le choix…
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