[V] Cela fait un bout de temps que Cris en parlait, et n’en démordait pas, il voulait absolument aller visiter 1) une usine de canne a sucre – le Queensland est le pays de la canne a sucre, quand on visite le nord-est,on ne peut pas rater les champs a perte de vue, les multiples petits passages a niveaux créés pour les trains spéciaux de canne a sucre et surtout l’odeur particulière des raffineries et 2) une mine – le centre du pays est en effet riche en minerai, or, charbon, pierres précieuses, etc. Donc, pourquoi pas ? Si nous sommes ici, ce n’est pas seulement pour les plages et les poissons mais aussi pour decouvrir les autres richesses du pays.
Malheureusement, la récolte se terminant, plus aucune usine de canne a sucre n’organisait de visites. Il n’était donc plus question de passer a cote de la visite de mine. Justement, une mine de charbon située a Clermont (a 400 km d’Eungella d’où nous étions partis) organisait des visites gratuites. Parfait pour les backpackers gratteurs que nous sommes ! Apres une journée complète de voyage, nous sommes enfin arrives dans la vraie Australie de l’interieur ; cow-boys avec leur crâne blanc car protégé par leur chapeau, les pick-up avec les chiens accrochés a l’arrière, des villages avec en tout et pour tout une station service, des routes interminables toute droites, des superbes coucher de soleil donnant sur des champs de bœufs interminables, des paysages desertiques ou brules et surtout, la chaleur !
Arrivés un jour avant la visite prévue, nous avons décidé de visiter la région. Nous étions tout pres de deux villes consacrees aux mines de minerais : Rubbyvale, et Sapphire. Une troisieme ville a été cree a cote pour ne pas denoter : Emerald. Si ce n’est pas joli ! Principale activité de ces villes : visite de mine mais surtout, le « fossicking ». On ne sait pas comment traduire ce verbe mais nous dirons « a la recherche des saphirs ». Le sol est riche en pierres précieuses, la région est hyper exploitée et chaque habitant a une mine au fond de son jardin ! tout le monde espère trouver enfin la pierre qui le rendra riche. Pour attirer les touristes que nous sommes, ils vendent des sacs de terres tires d’une mine (4euros / 15 kg), et mettent a disposition le matériel nécessaire pour fossicker… Pour nous donner l’envie de participer a l’effervescence de l’endroit, ils nous ont dit que tout le monde trouvait des pierres. Si nous étions allés aussi loin dans ce pays, ce n’était pas pour laisser passer une chance pareille ! C’était un peu comme jouer au Lotto mais sans que les chances ne soient comptées. Nous avons donc appris a trier la terre et a inspecter chaque pierre, comme de vrais mineurs ! Résultat : nous avons effectivement trouves des saphirs, mais des tout petits… Il y en a peut être un qui pourrait être taillé mais on preferait se renseigner avant.
Le lendemain, nous avons enfin visite la mine tant attendue (la mine de charbon de Blair Attol). Compris dans la visite gratuite, une entrée au musée du village, fourmillant de bric a brac des annes 1950 (leur age d’or), une visite guidée de la ville et d’une ancuienne fonderie de cuivre ainsi que de l’ancien magasin de la fonderie, qui a fermé ses portes en 1964 et dont on a rien enlevé des étalages (des boites de Kellogg’s des années 60, des magazines avec des vieilles photos de mode, des biscuits encore en morceau qui puaient, etc... bizarre !)
Ca nous a fait rire car nous avons passe ces deux jours de visite en compagnie de personnes plus agees, pas de backpackers en vue ni de jeunes couples, pratiquement que des retraites. Les jeunes n’aiment-ils que la fête et ne sont pas intéressés par l’histoire du pays ou est-ce que nous avons déjà la mentalité de retraites ? Heeeuu…